Pour répondre aux bruits qui courent selon lesquels toute diffusion dans l’atmosphère est toxique, je veux simplement remettre les pendules à l’heure. Ne mélangeons pas tout : parfums d’intérieur, désinfectants ménagers synthétiques, plaquettes, bombes insecticides, toutes diffusions de produits chimiques, bâtons d’encens, bougies parfumées …et huiles essentielles.
Une huile essentielle garantie 100% naturelle, 100% pure, 100% intégrale n’a rien à voir avec certaines de ses molécules constitutives isolées voire reconstituées en laboratoire : ces dernières peuvent devenir délétères si respirées ou appliquées sur la peau, en trop grande quantité, ou trop chauffées, mal employées. Alors que l’huile essentielle, obtenue par entraînement à la vapeur d’eau ou par expression à froid de certains péricarpes d’agrumes, contient outre ces fameuses molécules responsables de ses propriétés antibactériennes, antivirales, antifongiques, antiparasitaires, assainissantes de l’air, d’autres molécules présentes en faible ou très faible quantité dans la plante aromatique, qui passent en fin de distillation et qui sont indispensables pour moduler le côté potentiellement irritant voire allergisant des premières.
Il y a cov et cov. Ne laissons pas affirmer péremptoirement qu’une diffusion à froid ou à faible température, d’une demi-heure d’une vraie HE de ravintsara ou d’eucalyptus radié pollue notre atmosphère ! Alors que dans leurs sites géographiques d’origine, ce sont justement ces arbres qui ont permis d’assainir les lieux, de lutter contre moultes maladies dont le palu, et alors que de nombreuses études prouvent leur réelle efficacité dépolluante. Si les contre vérités énoncées étaient vraies, il faudrait vite faucher toute culture de lavande, de thym et autre hélichryse. Pauvres de nous !
Un peu de bon sens s’il vous plait. Cessons de perdre du temps avec ces balivernes.