Soins de support (en + de votre traitement anticancer : chimio, radio, chirurgie) = + 25% de vie en +, et une meilleure qualité de vie !
Selon le Dr Florian Scotté, oncologue à l'hôpital européen Georges Pompidou (HEGP), voici où en sont les chiffres aujourd'hui : "en 2010, il y a eu 357 700 nouveaux cas de cancers en France. Et le taux de mortalité a baissé au-dessous des 50 % puisque le nombre de décès est de 146 800 (soit moins d'un malade sur deux). Ce qui permet de classer désormais le cancer parmi les maladies chroniques et non plus "les maladies qui tuent". Selon lui, "ces progrès sont dus à l'amélioration du dépistage et de la prise en charge, aux progrès des traitements (avant, il n'existait qu'une trentaine de molécules, désormais, il ne se passe pas une semaine sans que l'on annonce la sortie d'une nouvelle molécule active anticancer), ainsi qu'à l'amélioration de la qualité de vie". Dans la qualité de vie, on inclut ce que l'on appelle les "soins de support", c'est-à-dire "l'ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladie, conjointement aux traitements onco-hématologiques spécifiques lorsqu'il y en a". Une thérapie de support est ainsi autant la prise de médicaments homéopathiques, de plantes, d'huiles essentielles comme de yoga, de psychothérapie, d'activité physique, de groupes de paroles... En somme, tout ce qui peut "faire du bien", en dehors du traitement médical anticancer proprement dit.
Une magnifique étude portant sur l'utilité des soins de support et la survie des malades cancéreux (en l’occurrence, pour l'étude, atteints de cancer du poumon avec métastases), indique que ces soins de support, autrefois trop souvent méprisés par les oncologues, permettent au contraire de gagner non seulement en qualité de vie, ce qui est déjà énorme, mais aussi en... quantité de vie : + 25 % chez les personnes qui bénéficiaient de "soins de support" par rapport à celles qui ne suivaient que leur traitement à base de chimiothérapie.
Un exemple de soin de support : l'aide de l'homéopathie
C'est essentiel, car comme l'explique le Dr Karp, médecin généraliste homéopathe spécialisé en cancérologie, "La première plainte des patients sous traitement, c’est la fatigue. Loin devant les nausées et les douleurs. Or l’homéopathie « marche » très bien pour ça : on peut déjà agir sur ce symptôme. En limitant cette fatigue, ils supportent mieux leur traitement, et peuvent aller au bout, ce qui est déjà très bien - pour avoir le maximum de chances de guérir - car d’autres arrêtent en cours de route en raison d’effets secondaires devenus insupportables. Pour certains cancers, ce n’est pas la priorité, par exemple dans le protocole pour traiter le cancer du sein, les chimio sont assez courtes, 6 cures « seulement » : les femmes vont généralement au bout sans trop de problème. Mais pour un cancer du côlon évolué, par exemple, il y a 6 à 10 cures, et en plus elles sont nettement moins bien tolérées : rougeurs au niveau des mains, des pieds, picotements… cela peut sembler étrange d’arrêter un traitement vital à cause de picotements ou bout des doigts, mais à un certain moment, cela devient invivable, même si c’est bénin. Or, on peut atténuer voire éliminer ces effets secondaires grâce à l’homéopathie !"
Dr Karp, auteur du livre "Traitements de support homéopathiques en cancérologie", Editions CEDH 2011. Le Dr Karp propose des consultations en ville depuis plus de 20 ans, et plus récemment au centre hospitalier de Troyes, service de cancérologie.
I-CHEMO DIARY, la première application iPhone pour les patients sous chimiothérapie
Nous n'avons pas coutume de vous présenter des applications ou autres "produits", sauf lorsque nous pensons qu'ils peuvent vraiment vous rendre service. C'est le cas avec cette application gratuite, téléchargeable sur iPhone ou sur iPad (d'ici un an, aussi, sur Androïd) : Téléchargement Ichemo. Il s'agit d'un véritable "journal intime" à remplir chaque jour (recommandé) ou au rythme que vous le souhaitez, pour y noter votre état de bien-être, de fatigue, fourmillements au bout des doigts, nausées, etc. Ces données restent exclusivement votre propriété, personne n'y a accès, sauf bien sûr si vous désirez les partager avec le personnel soignant, qu'il s'agisse de votre cancérologue ou de toute personne vous aidant à faire face à votre maladie (médecin aromathérapeute, homéopathe...). Noter les petits détails de la vie quotidienne à la maison, cela peut paraître dérisoire. Au contraire, c'est un formidable moyen pour :
- 1) aider votre cancérologue à adapter les doses des prochaines cures de chimiothérapie, en fonction de la façon dont vous supportez votre traitement ;
- 2) aider toutes les personnes qui vous accompagnent sur ce chemin à vous proposer le traitement de support le mieux adapté à vos besoins.
Par exemple, pour un homéopathe, l'heure à laquelle une nausée survient est très importante et oriente vers tel ou tel remède qui vous aidera au mieux. C'est aussi un bon outil de dialogue avec toute cette équipe "à vos petits soins", afin d'établir une relation de confiance (dans tous les sens : cancérologue vers vous, vous vers cancérologue), et un outil intelligent et facile à utiliser pour mieux être acteur de vos soins vous-même. Car bien souvent, entre vos rendez-vous et consultations, vous ne savez plus très bien comment vous vous sentiez, quel jour, pourquoi... Enfin, le fait d'écrire au jour le jour allège un peu le quotidien des patients. C'est la fonction même du journal intime !
Vous n'êtes pas seul
Aujourd'hui, on parle enfin du cancer. Cette maladie est de moins en moins taboue et, en même temps, elle se traite de mieux en mieux. Reste que 70 à 80 % des patients sont incommodés par des nausées et vomissements lors d'une chimiothérapie (le jour même ou 24 à 72 heures plus tard, selon les molécules), 70 % se plaignent de douleurs, 62 % de neuropathie et... 90 % de fatigue ! C'est déjà important de le savoir : vous n'êtes pas seul. Et lorsque le courage vous manque, raccrochez-vous à certains témoignages porteurs d'espoir, comme celui de Catherine Cerisey, auteur du blog "Après mon cancer du sein". Elle a subi deux tumorectomies, une mastectomie, une reconstruction, 18 chimiothérapies, 5 semaines de radiothérapie et 5 ans d'hormonothérapie. Aujourd'hui, elle a le sourire et... est en rémission totale. Quel parcours !